PEINTURE
Le travail de Juan AYESTA est une expérimentation plastique continue, où la matérialité est un élément récurrent dans son parcours pictural. Avec une attention particulière à la composition, à la couleur et aux textures comme éléments fondamentaux dans sa manière d'exprimer ses préoccupations. Toujours attentif à l'actualité, parmi ses principaux stimuli figurent ceux liés à la détérioration de l'environnement, à la pollution, aux catastrophes naturelles et à celles provoquées par l'homme. Des sujets qui le provoquent et le stimulent pour créer les pièces.
Une autre caractéristique de son répertoire plastique, depuis son plus jeune âge, est son amour pour la rencontre, la récupération et la réutilisation d'objets pauvres, abandonnés ou obsolètes. Lui est également stimulée par d’autres éléments – tangibles et intangibles – comme les métaphores, les signes, les significations, le hasard, la réflexion sur l’espace et le temps, l’éphémère, les défauts, le vide, les présences et absences.
ŒUVRES
STRUCTURES ORTHOGONALES
Vers 2019, j’ai ressenti le besoin de travailler les structures par des traits et des mouvements verticaux et horizontaux. D’où le caractère orthogonal prédominant dans les compositions. Cette série d'œuvres est purement abstraite, sans aucune référence à des aspects tangibles (sauf allusions implicites dans les titres), sur différents supports : tissus, papiers et divers panneaux.
Coïncidant avec le confinement pandémique (covid-19) j'ai essayé d'utiliser une encre noire pâteuse, utilisée en impression offset, ce qui m'a permis de découvrir d'autres qualités et de nouvelles textures en travaillant le noir sur un support blanc laminé et peu absorbant. Et dans d'autres travaux, je les ai réalisés sur de la pâte à papier absorbante, obtenue de l'industrie papetière. Après le confinement, désormais en 2022, j'ai retrouvé l'usage de la couleur et subtilement l'assemblage de diverses matières.
GASTRO-PEINTURES
J'ai toujours eu des problèmes avec les petits formats pour les tableaux... jusqu'à ce qu'en 2016-17, je pense aux pintxos typiques de la gastronomie basque (cette « grande cuisine en petit format »). J'ai donc commencé à travailler d'une manière différente : j'ai disposé quelques petites toiles sur une table de travail et j'ai commencé à répartir les couleurs et les différents matériaux comme si je « plaquais », à la recherche d'autres compositions, à expérimenter de nouveaux stimuli visuels. Puis j'ai utilisé ma veine ironique dans les titres qui ont émergé, comme une ressource compositionnelle supplémentaire, liant mot et image pour suggérer ou provoquer...
NATURE et MATIÈRE
Depuis le milieu des années 80, mes principaux stimuli pour l'exécution de peintures tournaient autour de l'expérimentation plastique basée sur la composition, la couleur et la matière/texture. Au milieu des années 80, j'ai découvert le pouvoir expressif des matériaux que je trouvais. Simultanément mes motivations thématiques s'orientent vers le pouvoir destructeur de la nature mais aussi vers les catastrophes environnementales provoquées par l'homme.
Ce bloc comprend une petite sélection d'œuvres de cette période, sans doute la plus étendue et la plus récurrente de mon activité picturale depuis plus de deux décennies, toujours basée sur la recherche et l'expérimentation plastique de nouvelles ressources.
PREMIERS
ACRYLIQUES
Cette brève sélection d'œuvres atteste de mes débuts (fin des années 70), avec des œuvres déjà matures en composition et en couleur, ainsi qu'une maîtrise du médium pictural. Ils témoignent aussi de mon souci précoce de recherche de nouveaux modes d'expression. Il s'agit d'œuvres réalisées avec des peintures acryliques sur panneau tablex, qui correspondent chronologiquement aux années d'apprentissage sous l'influence, la proximité et l'amitié du peintre franciscain Álvarez de Eulate. A mettre en valeur la série Olite, très personnelle, avec une recherche d'un espace courbe basé sur la représentation de scènes architecturales intérieures et la maîtrise de la couleur.